jeudi 28 octobre 2010

Suzanne Valadon - Maurice Utrillo - Pinacothèque de Paris

  • Hervé Di Rosa, Hommage à Maurice Utrillo
Depuis ses études à l'école nationale supérieure des arts décoratifs à Paris, Hervé Di Rosa cite souvent Maurice Utrillo en référence, peut-être moins pour sa peinture que pour sa vie d'artiste maudit. Il lit son oeuvre comme celle d'un artiste singulier, entre l'art naïf et l'art brut. Il y voit aussi un précurseur du pop art (il peint d'après les cartes postales) parce que les paysages sont devenus des icônes reproduits à des millions d'exemplaires à travers le monde. Di Rosa reprend cette idée mais utilise des photos numériques. Ces oeuvres sont des miroirs de celles d'Utrillo.



Hervé Di Rosa Restaurant de la Mère Catherine, 2009 © Atelier Hervé Di Rosa © Adagp, Paris 2009


Maurice Utrillo Place du Tertre à Montmartre,Restaurant de la Mère Catherine, vers 1912.
  • Maurice Utrillo (1883-1955), Suzanne Valadon (1865-1938)
Née dans le Limousin en 1865, Suzanne, de son vrai nom Marie-Clémentine, découvre Paris à 5ans pendant la Commune. Elle vit à Montmartre et est en institution religieuse de laquelle elle s'échappe. Elle tente alors le trapèze de cirque, puis, suite à une chute, devient modèle, d'abord de Puvis de Chavanne, puis Renoir, Degas, Toulouse-Lautrec... En 1883 elle donne naissance à Maurice Valadon, et qui ne prit que plus tard le nom de famille de son père présumé : Utrillo. (D'aucuns prétendent que le père biologique de Maurice Utrillo est Toulouse-Lautrec.)
En 1896, le mariage avec son amant fortuné, Paul Mousis, lui permet d’abandonner le métier de modèle. En 1904, Maurice est envoyé à l'asile (maison de santé) par son beau père. De retour à Montmagny en mi-mai, il fait la connaissance d' André Utter, électricien et ancien élève des beaux arts. Maurice se met à peindre dans un art proche des impressionnistes avec comme références Pissaro, Monet, Renoir...

Maurice Utrillo, La butte Pinson (1906)

Son amitié avec Utter se dégrade le jour où celui ci tombe amoureux de Suzanne Valadon. Elle divorce de Mousis en 1910, Maurice Utrillo quitte Montmagny pour vivre à Montmartre.
Pionnier de la constitution de l'école de Paris (groupe d'artistes venus à partir de 1910, le plus souvent de l'est, juifs pour la plupart) par ses débuts dans la peinture en 1908, seulement il est français, non juif et donc inclassable dans l'école de Paris ce qui lui vaut d'être plutôt ignoré par les historiens.

A l'inverse de sa mère qui privilégie les compositions à plusieurs personnages et les portraits, Utrillo impose un monde sans visage.

Sa qualité artistique révélée évidente en 1916-1917 est en déclin à partir des années 20.
Utrillo est un visionnaire misanthrope qui offre une vision de la ville exceptionnelle d'une puissance naïve et d'une beauté utilisant le relief et la perspective qui doit être redécouverte aujourd'hui.


Autour du symbole que représente Utrillo naitra un art Bohème et populaire qui n'est plus l'apanage d'une classe sociale bourgeoise.

Expo très intéressante avec une très bonne mise en scène, une biographie très complète que je n'ai pas pu retracer ici intégralement... Mais c'est une exposition qui valait le détour, sur ces artistes trop méconnus encore.

    "La revanche de la chair..." Jean-Claude Bélégou - Le Château d'Eau

    "Dans une relative clôture, avec une grande liberté d'esprit, refusant toute instrumentalisation idéologique de l'art, il poursuit ses travaux en photographie argentique couleurs numérisée, oeuvre charnelle marquée dans sa forme par un certain naturalisme toujours préoccupée d'une quête de l'intime, c'est-à-dire du sentiment et de la pensée les plus intérieurs des êtres et des choses qui lui sont proches. Affirmer l'irréductibilité de la chair, de sa composition comme de sa décomposition, est ainsi une ultime urgence, une mesure de santé, là où il n'y a plus rien à attendre de vivant."



     

    Exposition César – Anthologie par Jean Nouvel à la Fondation Cartier

    La Fondation Cartier pour l'art contemporain présente une exposition majeure consacrée à l'artiste César, dix ans après sa disparition. Jean Nouvel, en tant qu'architecte du bâtiment de la Fondation Cartier et ami du sculpteur, est invité à choisir les oeuvres et à les mettre en scène, portant un regard nouveau sur l'oeuvre de ce plasticien qui n'a cessé d'explorer les possibilités formelles et expressives offertes par les matériaux industriels. A travers cette exposition, la Fondation Cartier rend hommage à un artiste avec qui elle a collaboré pendant près de quinze ans, depuis 1984 jusqu'à sa disparition en 1998. Près d'une centaine d'oeuvres parmi les plus importantes de la carrière de César sont présentées : 'Bestiaire en fer', 'Compressions', 'Empreintes humaines', 'Expansions'... 

    http://fondation.cartier.com/?_lang=fr&small=0
     

    César (César Baldaccini) est né dans le bar de son père à Marseille en 1921. Il travaille d’abord chez son père, avant de suivre les cours dans les écoles des beaux-arts de Marseille, puis Paris. Après des prix et des expositions pendant les années 40 et 50, c’est à partir de 1960 qu’il se fait vraiment remarquer avec ses œuvres compressées faites avec l’aide d’une presse hydraulique. Utilisant souvent des matériaux peu chers ou récupérés, il a notamment dit « Je suis fondamentalement un autodidacte absolu. »


    (c) César - Adagp, Paris, 2008 Photo (c) Patrick Gries

    (c) César - Adagp, Paris, 2008 Photo (c) Patrick Gries


    mercredi 27 octobre 2010

    Estampes contemporaines Mexicaines des archives Kyron: 1972-2004

    Cette exposition présente 82 estampes contemporaines mexicaines des archives Kyron, atelier d’impression lithographique de Mexico, créé en 1972 et dirigé par Andrew Vlady jusqu’en 2004, année de la dissolution de l’atelier. Au cours de ces trois décennies d'activité, la production de Kyron a représenté une capsule de l'histoire de l'art au Mexique.

    Mr Vlady transmet aux artistes une règle d'or, au début de leur travail commun  ; "Traitez la lithographie comme si elle était votre principal  moyen d'expression."


    Remigio Valdès de Hoyos (1958)


    Mesa bajo el mar, 1985 (Table sous la mer), Lithographie 100.5x76.5 cm

      
    Fernando Garcia Ponce (1933-1987)


    Sin titulo, II, 1975 (Sans titre, II), Lithographie 65.5x55.5 cm

    Exposition du 19/06 au 07/08/09 - Instituto Cultural de México